La rhizarthrose, ou arthrose de la base du pouce, provoque douleurs, raideurs et perte de mobilité.

En Suisse, comme ailleurs, sa prise en charge repose sur la collaboration de plusieurs professionnels de santé. Il n’existe pas de parcours unique : chaque patient bénéficie d’un suivi personnalisé selon l’évolution de ses symptômes et ses besoins fonctionnels.

Médecin de famille, rhumatologue, physiothérapeute, ergothérapeute, orthésiste ou chirurgien de la main : chacun joue un rôle spécifique et complémentaire.

Cet article vous aide à mieux comprendre qui consulter, quand et pourquoi, selon votre situation.

Le médecin de famille : premier repère dans le parcours de soins

En cas de douleurs au pouce, le médecin de famille est souvent le premier interlocuteur. Il évalue les symptômes, peut prescrire une radiographie et orienter vers un spécialiste (rhumatologue, chirurgien ou thérapeute). Il peut également recommander une mise au repos de l’articulation ou un traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires).

💡 En Suisse, le médecin de famille joue un rôle central de coordination et assure le suivi global du patient, notamment dans le cadre du modèle du médecin de famille proposé par certaines assurances maladie.

Le rhumatologue : affiner le diagnostic et initier le traitement

Le rhumatologue est le spécialiste des maladies articulaires.

Il intervient lorsque la douleur persiste ou que le diagnostic nécessite un examen approfondi. Son rôle :

• Confirmer la présence d’une rhizarthrose et évaluer son stade,
• Proposer des traitements non chirurgicaux (infiltrations, orthèses, médicaments spécifiques),
• Conseiller sur les gestes du quotidien pour limiter les douleurs.

Il collabore souvent avec les thérapeutes manuels, ergothérapeutes et physiothérapeutes pour une approche globale et coordonnée.

L’ergothérapeute et l’orthésiste : pour adapter le quotidien

Dans la rhizarthrose, l’une des premières stratégies est mécanique : soulager l’articulation en stabilisant le pouce ou en modifiant certains gestes.

• L’ergothérapeute aide à adapter les gestes du quotidien (porter, saisir, tourner) et propose des stratégies pour éviter les douleurs.
• L’orthésiste conçoit ou ajuste des orthèses sur mesure, souvent remboursées en partie par l’assurance de base (LAMal) ou par une assurance complémentaire.

Ces professionnels jouent un rôle clé lorsque les douleurs affectent les activités de la vie quotidienne ou professionnelle.

Le physiothérapeute : préserver la mobilité

La douleur ne doit pas conduire à l’immobilité.
Le physiothérapeute aide à maintenir la mobilité du pouce, à renforcer les muscles environnants et à prévenir les raideurs.
Son accompagnement repose sur :

• Des séances de rééducation manuelle,
• Des exercices à réaliser à domicile,
• Des conseils pour préserver la souplesse articulaire au quotidien.

En Suisse, ces séances peuvent être prescrites par le médecin et sont généralement prises en charge par l’assurance maladie de base.

Le chirurgien de la main : pour les cas avancés

Lorsque les traitements conservateurs ne suffisent plus et que la douleur devient invalidante, une consultation chirurgicale peut être envisagée. Le chirurgien orthopédiste spécialisé dans la main évalue les options selon l’anatomie du patient, son activité et ses besoins fonctionnels.

Les principales interventions sont :

• La trapézectomie-ligamentoplastie,
• La pose d’une prothèse trapézo-métacarpienne.

La décision se prend toujours en concertation avec le patient, après discussion des bénéfices, des risques et du temps de récupération.

👉 En savoir plus : Opération de la rhizarthrose : convalescence et résultats

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Une équipe autour de vous

D’autres professionnels peuvent aussi intervenir selon les besoins :

• Un médecin du travail ou un médecin d’entreprise, pour proposer des adaptations du poste de travail,
• Un psychologue ou un centre spécialisé dans la douleur chronique, si la douleur impacte fortement la qualité de vie,
• Un pharmacien, pour accompagner le bon usage des traitements ou des orthèses disponibles.

Ce qu’il faut retenir

Il n’existe pas un seul bon spécialiste à consulter pour la rhizarthrose.
Tout dépend de votre situation, de l’intensité des douleurs et de vos objectifs (soulager, stabiliser, opérer).

C’est la complémentarité des professionnels qui fait la qualité de la prise en charge.
L’important est de ne pas rester seul face à la douleur : des solutions existent à chaque étape.

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